Une émission proposée et présentée par Pascale Fourier sur ALIGRE FM 93.1 en région parisienne
EMISSION DU 3 AVRIL
2007
Quand La finance devient prééminente... : SLAM ! (3/3)
Avec Frédéric
Lordon, chercheur au CNRS |
Pascale Fourier : A la fin de la première émission de cette série, normalement on était tous au bord du suicide absolu parce que tu avais fini l'émission sur l'idée qu'il n'y avait rien à faire, que les forces avaient été déchaînées, et que franchement, c'était le summum de l'horreur, il n'y avait pas de solutions... On allait dans le mur, mais pas de frein.... N'y at-il aucune solution? Frédéric Lordon : Je vais te faire un aveu: pendant très longtemps, faute des moyens de penser autrement, j'ai été un adepte de la thèse de la collision.Evidemment, on ne peut dire ces choses-là qu'avec la distance académique. Mais, il n'empêche, je retiens de mes lectures de Marx, que la modalité privilégiée par l'Histoire pour régler les grandes contradictions, et notamment celles du capitalisme, c'est la convulsion. Il y a plein de sociétés où ça s'est vu, et même récemment... J'ai été assez marqué par ce qui s'est passé en Argentine en 2001, qui n'est pas une crise de la finance actionnariale à proprement parler, mais qui est incontestablement une crise de la finance dérèglementée. En l'espèce, c'est la finance dans son compartiment marché des titres de la dette publique, marché des changes, etc, mais peu importe. Tu as vu comment ça s'est terminé en Argentine. Assez mal... Et je suis toujours, contradictoirement peut-être, très impressionné par la récurrence des crises de très grande ampleur que traverse le capitalisme depuis que la libéralisation financière a été opérée, sans pouvoir m'ôter de l'idée que ça n'est pas parce que toutes ces crises ont été successivement rattrapées qu'il ne surviendra pas une un jour, qui, cette fois-ci, mettra tout par terre dans un grand fracas, un grand fracas économique et social, des destructions monumentales de capital, des ruines d'une ampleur jamais vue. Alors, évidemment, je t'accorderai sans difficulté que ce n'est pas une perspective extrêmement réjouissante. C'est aussi la raison pour laquelle il est utile de se demander s'il ne serait pas par hasard possible de trouver un truc ou deux qui permettraient d'éviter cette course à l'abîme qui me semble autrement vouée et à se produire, parce que c'est là un enseignement assez fermement établi de l'histoire économique : les marchés financiers déréglementés portent en eux une instabilité intrinsèque que rien ne parvient à contenir définitivement. Donc, ils sont porteurs d'un potentiel de catastrophe, qu'on peut réguler un certain temps, mais qui finit toujours par faire résurgence et déborder. Alors, il se trouve que, un peu de pression amicalement mise par l'équipe de L'Autre Campagne, il m'est venu à l'idée qu'il était possible de songer à quelque chose - je ne vais pas nous inventer le capitalisme de nos rêves, ça va sans dire-, mais qui pourrait modérer quand même quelque peu ces enchaînements tout à fait pénibles dont je parlais un instant. Et, encore une fois, cette idée procède de l'analyse que j'ai faite précédemment, c'est-à-dire que le noeud du problème se situe exactement dans la finance actionnariale, et dans le fait que, son désir n'étant plus limité par rien, elle l'impose sans aucune concession, à tous les autres acteurs de l'économie, capital industrielle en tête et salariés en bout de course. L'idée est donc la suivante : à partir du moment où on trouverait le moyen de mettre, par des voies éventuellement réglementaires, une bornes à ce désir autrement illimité de la finance, alors par le fait même, on ôterait toute incitation à la surexploitation des entreprises, c'est-à-dire en bout de course des salariés. Et cette borne, je appelle le SLAM. Le SLAM, c'est un acronyme qui veut dire : Shareholder Limited Authorized Marging, puisque l'anglais est la langue de la finance, ça va sans dire, et puisque aussi également avoir un acronyme anglais finalement, c'est une bonne base pour le cas échéant internationaliser cette idée. Et puis il y a aussi que j'avais cherché longtemps un acronyme français qui pourrait marcher. J'avais cherché autour de VLANG, autour de BAFFE, et puis ça ne fonctionnait pas, tandis que SLAM, ça fonctionne pas mal. Alors, en bon français Shareholder Limited Authorized Marging, ça veut dire Marge Actionnariale Limite Autorisée. Et c'est bien ça idée. L'idée c'est d'imposer un seuil, à déterminer d'une certaine manière, - je vais t'en parler -, un seuil de rentabilité actionnariale maximale. Et si cette rentabilité-là est franchie, alors un prélèvement fiscal ratiboise tout ce qui dépasse. Ça fait autant qui tombe dans la poche de l'État, finalement ce n'est pas plus mal, mais je m'empresse de dire que le but de la manoeuvre n'est pas du tout de l'ordre d'une politique fiscale. Si tu veux, c'est un peu la même chose que, dans son genre, l'impôt auquel songeait la taxe de Tobin. D'une certaine manière, on pourrait même presque dire que c'est une mesure qui aurait pleinement atteint son but si l'impôt qu'elle rapporte finissait par devenir égal à zéro. On serait dans un univers stabilisé où les rentabilités actionnariales ne dépasseraient pas le seuil en question. Alors, le seuil dont je parle, comment est-ce qu'on le détermine ? Eh bien, finalement, en revenant à une idée assez rustique de la théorie économique, qui veut que, si la rémunération du travail, c'est le salaire, la rémunération du capital, c'est le taux d'intérêt. Et tu vois, par les temps qui courent, le taux d'intérêt, c'est quoi ? C'est 3 %. C'est déjà plus humain que les 15, 20, 25 % de ROE que la finance exige des entreprises industrielles. Alors, 3 %, tu y rajoutes une petite prime de risque qu'on peut calculer adéquatement pour toutes les entreprises cotées, en fonction de leur taille de leur secteur, etc., ça nous met dans les 6, 7 %, ça demeure raisonnable. Et je n'emploi pas le qualificatif "raisonnable" par hasard, car c'est bien de cela qu'il s'agit. Il s'agit d'arraisonner la finance, c'est-à-dire de la ramener à la raison. De la ramener à la raison en lui imposant une borne, qu'elle ne pourra plus franchir. Et donc voilà, la borne, c'est ça, c'est le SLAM. C'est cela, ce seuil, cette Marge Actionnariale Limite Autorisée. Alors, à quoi ce seuil s'applique-t-il
? Il s'applique à la rémunération actionnariale
totale. Et de quoi cette rémunération actionnariale totale
est telle composé ? - il y a les dividendes, voilà c'est la part de leurs profits que les entreprises versent sous la forme de transferts financiers directs, sonnant et trébuchants, aux actionnaires; - il y a une deuxième composante qu'on appelle les Buy Back. Alors les Buy Back, que qu'est-ce que c'est ? C'est l'opération par laquelle des entreprises rachètent leurs propres actions. Alors, il y a une finalité à ces rachats d'actions par les entreprises qui est tout simplement d'augmenter leur autocontrôle. C'est-à-dire, après s'être laissé dépouiller, avoir accepté de jouer les jeux de la finance actionnariale à poil dans les marchés, finalement elles se disent: "Je remettrai bien un slip, ou un tee-shirt". Donc elles rachètent un peu leurs propres actions. Voilà. Alors, les rachats d'actions, ça peut atteindre des montants qui sont tout à fait considérables. Le dernier cas en date qui me vient à l'esprit, c'est celui de l'entreprise de sidérurgie européenne Arcelor, sur laquelle comme tu sais le sidérurgiste indien Mital entendait faire main basse. Et pendant tout le temps où Arcelor a essayé de se défendre contre cette OPA, eh bien la première idée qui est venue à l'esprit de ses dirigeants, c'était de gratifier leurs actionnaires d'un grassouillet Buy Back de 5 milliards d'euros. Il faudrait mettre en francs, pour avoir une idée des montants et de tout ce qu'on pourrait faire avec, en termes d'investissements, de développement, je ne te parle même pas d'emploi ou d'augmentations de salaires, évidement ça va sans dire. Donc, les Buy Back sont également des transferts financiers qui sont tout à fait considérables, et qui s'opèrent dans le sens entreprise actionnaires. Ca, c'est la deuxième composante; - il y a une troisième composante de la rémunération actionnariale qui la plus connue, et qui ne passe pas par des transferts sonnants et trébuchants, mais qui passe par les plus-values réalisées sur les opérations de cessions sur les marchés boursiers. Alors, tu prends ces trois choses : les dividendes, les Buy Back, les plus value. Et tu rapportes ça au capital action investi par l'opérateur financier qui fait une transaction. Tu as un certain taux de rentabilité, qui est le taux de rentabilité actionnarial à proprement parler, en termes techniques qu'on appelle le TSR, le Total Shareholder Return, le Rendement Actionnarial Total, c'est ça que ça veut dire. Eh bien, ce taux de rentabilité actionnarial total, nous décrétons qu'il ne pourra plus dépasser les 3 % actuels du taux d'intérêt plus un petit quelque chose qu'on appelle une prime de risque. Et tout ce qui dépasse est soumis à prélèvement intégral et obligatoire. Alors, j'aime bien dire toutes ces choses-là, parce que, comme ce sont les gros mots par excellence de toute idéologie libérale, impôts, taxes, obligatoire, fisc, il ne faut surtout pas se priver de les dire, parce qu'on vit dans un monde si tu veux où on a perdu l'usage de ces mots, et derrière les mots, l'usage de ces instruments, qui sont pourtant les instruments absolument légitimes de la politique. Je veux dire qu'on a réussi à nous faire croire qu'imposer, ou légiférer, ou réglementer, c'est-à-dire mettre des bornes au désir d'extension de certains agents, que c'était vraiment le dernier des scandales. Mais non! Le dernier des scandales, c'est de laisser faire les agents dominants et de les laisser accroître leur domination et martyriser toujours plus les dominés. C'est ça, le vrai scandale! Donc là, il est temps de remettre les choses qui marchent sur la tête sur leurs pieds.
Frédéric
Lordon :
Oui, j'ai bien compris que c'est un monde plein de risque, donc les
incidences sont nombreuses. C'est particulièrement vrai en matière européenne. La bien nommée Charte des droits fondamentaux, celle dont normalement on escompte qu'elle va protéger les individus, place en très bonne position la protection de la libre circulation des mouvements des capitaux. Ah je me souviens que ça avait beaucoup fait pour ma joie lorsque je lisais la Constitution il y a deux ans ! Je veux dire que je n'en suis toujours pas revenu. Si tu veux, il y a des seuils d'obscénités qui sont sont franchis par les bureaucrates l'âme claire... C'est aussi à des choses comme cela qu'on voit dans quelle monde on vit. Mais peu importe. En tout cas, une chose est sûre, la libre circulation des capitaux, on n'y attentera pas dans le cadre européen, dans le cadre des traités actuels, puisqu'ils s'y opposent juridiquement formellement. Et, derrière cette force juridique, il y a aussi des forces politiques, puisque, à l'intérieur de l'Union Européenne, il y a des Etats, et particulièrement un, la Grande-Bretagne, pour ne pas le citer, qui a fait de l'industrie financière le fer de lance de sa nouvelle position dans la division internationale du travail. La Grande-Bretagne s'est laissée dépouiller de toutes ces industries, mais par contre les services, et les services financiers en particulier, alors là, c'est la prunelle de ses yeux! Donc il n'y aura pas moyen de leur faire lâcher prise là-dessus. Donc, ce n'est pas par l'Europe que, à court terme, les choses se passeront. Et donc, le SLAM a été conçu, revendique, ambitionne d'être une mesure susceptible d'être mise en oeuvre à l'échelle nationale simplement. Alors, j'entends bien que la première objection qui vient à l'idée, c'est : "Mais, mon bon monsieur, sitôt que vous aurez dit SLAM, les capitaux vont se barrer comme une nuée de moineaux". Eh bien : "soit ! "est ma réponse. Qu'il se barrent, ils ne me manqueront pas. Parce que la vérité, c'est que, si la thèse officielle de l'idéologie boursière, c'est que sans la bourse pas de financement des entreprises, alors cette thèse est une contrevérité. Évidemment, pour s'en apercevoir, il faut faire des calculs un peu plus complets que simplement regarder les statistiques de capital action qui s'investit tous les ans dans les entreprises françaises, car on en a parlé tout à l'heure, la bourse, c'est une pompe à la fois aspirante et refoulante. C'est-à-dire que oui, de temps en temps elle souscrit à des émissions d'actions nouvelles. Mais oui également, et pas qu'un peu, elle ne cesse de pomper du cash des entreprises. Sous quelle forme ? Je l'ai dit tout à l'heure aussi : les dividendes, les Buy back... Ca fait des sommes qui sont tout à fait colossales. Donc, pour se faire une juste idée,
et avoir la juste mesure du service institutionnel rendu en quelque
sorte par cette institution particulière qu'est la bourse, ou
que sont les marchés d'actions, encore faut-il savoir quelle
est la contribution nette de ces marchés au financement des entreprises,
c'est-à-dire faire la soustraction entre ce que la bourse apporte
comme fond nouveaux, et ce qu'elle en retire sous la forme de prélèvements
tributaires, pour ainsi dire. Bon, alors ça aide à rester calme, si tu veux quand on avance une proposition comme le SLAM, qui aura au surplus, la vertu ne semble-t-il de nous débarrasser de la plupart des mouvements de capitaux courts, tu sais, ces aller-retours à très haute fréquence qui ont eu lieu sur les actions... En venant dans ma belle auto pour te voir cet après-midi, j'écoutais la radio, je ne sais plus laquelle mais peu importe, puisque elles disent toutes les mêmes choses. Elle nous nous racontait : "Très belles séances à la bourse, 11 milliards d'euros de transactions". Il va sans dire qu'il n'y a pas 11 milliards d'euros qui se sont investis dans des projets nouveaux aujourd'hui, je te rassure. Ce que ça signifie, c'est que la vitesse de circulation de la monnaie est peut-être la plus élevée dans ce marché particulier qu est le marché boursier. Donc, ce marché est en proie à une espèce d'inflation de transactions qu'il est totalement parasite. Ces mouvements de capitaux courts, ces allers-retours incessants, que les fonds et les gestionnaires de fonds effectuent quotidiennement, sont de l'ordre d'une pollution spéculative, c'est-à-dire celle dont vraiment le financement des projets de l'économie réelle n'a strictement aucun besoin. Or le SLAM aurait pour effet de nous en débarrasser. Mais pour cela il faudrait que je rentre un peu plus dans les détails techniques des choses, pour t'en convaincre, et je ne suis pas sûr que ce soit possible de le faire. Alors, je profite de l'occasion, du coup, pour faire un peu de pub gratos. Le Monde Diplomatique qui m'a déjà largement ouvert ses colonnes m'a aussi mis à disposition quelques mégaoctets sur ses serveurs, où il y a un espace blog sur lequel on peut venir discuter du SLAM. Donc, je renvoie aux débats qui sont sur cet espace blog pour plus de précisions. Tout ceci pour dire que que les capitaux fuient, ils ne s'évaperont pas tous ! Parce que les investisseurs demeurent sous contrainte de diversification, non seulement sectorielle, mais géographique de leur portefeuille, et il y a quand même quelques sacrés beaux morceaux en France qui continueront de les convaincre à y venir. Mais, qu'il y en ait une partie qui s'évapore, et bien ainsi soit-il !!!
Tout ça pour dire quoi ? Toutça pour dire d'abord que, en s'y mettant à plusieurs, ça ira certainement mieux déjà. Donc, voilà, tu m'offres une occasion de plus de lancer un appel à des compétences variées qui seront complémentaires des miennes. celles de juristes, de fiscalistes, voilà. Et ça déjà, ça permettra de limer quelques arêtes. Et puis, je voudrais ajouter encore autre chose, c'est que le SLAM vaut autant pour la discussion technique auxquelles il peut donner lieu que, dans mon esprit en tout cas, pour ses propriétés d'entraînement politique. Finalement, il s'agirait de créer le même genre de dynamique que - c'est d'une extrême prétention de ce que je vais dire, mais tant pis, je le dis quand même, parce que c'est comme ça que j'ai pas pu m'empêcher de le penser, voilà - .. de créer une dynamique qui serait l'équivalent son genre que ce qu'a été la dynamique autour de la taxe Tobin. On voit bien que les effets de la taxe Tobin sont allés très loin, beaucoup plus loin que les simples considérations sur sa faisabilité technique. Et que c'est une idée qui a entraîné dans son sillage tellement d'autres débats, que quand bien même la taxe Tobin n'est toujours pas là , eh bien ça valait le coup d'en parler. J'espère très sincèrement que le SLAM connaîtra un destin opérationnel plus favorable. Mais, ceci étant, c'est l'occasion de reposer le problème de la finance, dont je ne pas m'empêcher de dire et de redire qu'il est et le problème numéro 1 des sociétés capitalistes contemporaines. Voilà. Ca, c'est sûr et certain. Toutes discussions qui n'en passent pas d'abord par la problématique de la finance actionnariale libérée me semblent oiseuses. Donc, c'est le problème auquel il faut s'attaquer en tout premier lieu. Alors, si au bout du compte, on s'apercevait que le SLAM finalement fini par buter sur des objections qui s'avèrent rédhibitoires, une fois qu'on aura fait sincèrement l'effort de travailler à objecter aux objections, et qu'on finirait dans l'impasse, eh bien alors ça ne serait pas perdu pour autant, toutes ces discussions ne seraient pas privées de bénéfice, tout simplement parce que là, on aurait la incertitude que pour s'attaquer à la finance, il faut s'attaquer plus directement, et plus radicalement encore à ses structures et en particulier à celle de la liberté parfaite de circulation des capitaux. C'est-à-dire là, cette fois-ci, il faudrait s'en prendre aux traités européens eux-mêmes. Mais là, on le saurait pour de bon. Donc, ça nous donnerait de bonnes raisons pour attaquer la finance dans ce qu'elle a de plus fondamental. Et je trouve que, rien que pour ça, c'est un débat qui mérite d'être mené à son terme. Pascale Fourier : C'était donc Des Sous Et Des Hommes, en compagnie de Frédéric Lordon, qui est chercheur au CNRS. Sa proposition le SLAM peut sembler quelque peu iconoclaste. pourtant, je ne peux que vous inviter à y être vraiment attentif, un peu comme on l'avait fait effectivement, comme il le dit lui-même, avec la taxe Tobin. Il y a vraiment vraiment à creuser dans cette direction, à faire bouger les choses, parce que ça permet aussi de mieux se rendre compte de la gravité de ce qui se passe autour du mouvement des capitaux. Je vous rappelle que Frédéric nous signalait son blog. Il est là : http://blog.mondediplo.net/2007-02-23-Le-SLAM ). Voilà.A la semaine prochaine!
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Rappel : Vous pouvez imprimer ce texte. Quel que soit l'usage que vous en ferez, il vous est demandé de citer votre source : Emission Des Sous...et des Hommes du 3 Avril 2007 sur AligreFM. Merci d'avance. |