Une émission proposée et présentée par Pascale Fourier sur ALIGRE FM 93.1 en région parisienne

 

EMISSION DU 29 NOVEMBRE 2002

Quelle est la logique économique sous-jacente à l'utilisation des OGM ?

Avec José Bové, Responsable à la Confédération Paysanne.

 

Pascale Fourier : Pourquoi faut-il lutter contre les OGM puisqu’il est dit qu’ils permettraient d’éviter la famine dans les pays du Sud, d’éviter l’utilisation des pesticides, et qu'ils auraient des visées thérapeutiques ?


José Bové : Toutes ces affirmations sur le fait que les OGM peuvent sauver la planète de la famine, qu’ils sont un bien pour la santé publique ou qu’ils garantissent l’environnement, sont des discours de propagande. On n’est absolument pas dans une réalité, mais bien au contraire uniquement dans un discours d’auto-justification des firmes qui essaient de mettre en place les OGM. D’ailleurs, si l’on regarde depuis 5 ou 6 ans le début des OGM, on se rend compte que ces différentes affirmations ont été utilisées à tour de rôle pour essayer de justifier les OGM. Quand on prend Novartis, Aventis ou Monsanto, chacun à son tour a fait des campagnes de publicité dans la presse sur ces différents sujets qu’on peut analyser les uns après les autres :
Le problème de la faim dans le monde. Il ne s’agit pas d’un problème de quantité d’aliments puisque le monde produit aujourd’hui beaucoup plus que ce qui est nécessaire. Ce qui est en revanche un vrai problème pour nourrir les gens sur cette planète aujourd'hui, c’est qu'on empêche les ¾ des paysans du monde de pouvoir vivre de leur travail et de pouvoir nourrir correctement leur propre population. Quand on prend les derniers chiffres de la FAO, qui est l'organisme de l'ONU traitant de l'alimentation et de l'agriculture dans le monde, sur les 840 millions de personnes qui meurent de faim aujourd’hui, 60 % de cette population sont d’abord des paysans. Cela interroge sur ce que cela veut dire cette famine: à savoir que les règles du commerce international, les règles de l’OMC, empêchent les paysans de pouvoir produire correctement leur alimentation et de pouvoir vendre localement leur production, puisque les surplus des pays riches (Europe et Etats-Unis en particulier) arrivent dans les pays d’Afrique, d’Amérique du Sud, ou même d’Asie, à des prix inférieurs aux coûts de production de ces pays. Et ceci est dû notamment aux subventions aux exportations que font ces grands pays riches sur l’agriculture.
La première solution pour aider vraiment les gens à subvenir à leurs besoins et à pouvoir s’alimenter sur cette planète, c’est d’abord de leur permettre de faire leur propre agriculture. Or la question des OGM ne résout absolument pas cette affaire-là puisque ceux-ci coûtent beaucoup plus chers en termes de semences. Ce qu’il faut, c’est d’abord permettre aux paysans de semer leurs propres graines, celles qu’ils récoltent, dont ils gardent une partie pour en ressemer l’année d’après. La logique des OGM n’est pas du tout celle-là puisque, avec les brevets qui leur sont liés, ce sont les firmes qui obligent les paysans à racheter ces semences tous les ans à un prix quatre fois supérieur à celui d'une semence traditionnelle.


Pascale Fourier
: On ne pourrait pas en garder un peu et en ressemer l'année d'après ? ... Ca fonctionne comment ?


José Bové : La logique des brevets fait que sur chaque semence génétiquement modifiée il y a un brevet qui est posé sur la modification génétique, et ce brevet est un bénéfice annuel que retire la firme en vendant sa graine. Donc liée à ce brevet, c’est l’interdiction d’utiliser la semence OGM sans payer les royalties à la firme. Ainsi, un agriculteur qui ressèmerait n’importe où - que ce soit en France, au Canada ou dans un pays du Sud - une semence génétiquement modifiée, serait traduit devant les tribunaux pour vol de brevet. C’est rigoureusement interdit. Aujourd’hui il y a aux Etats-Unis près de 500 paysans qui sont devant les tribunaux pour avoir ressemé des semences génétiquement modifiées ou pour avoir parfois été pollué par le champ du voisin, croyant en toute bonne foi ressemer ses propres semences qui étaient en fait polluées par des semences OGM. Ils sont donc poursuivis pour utilisation illicite de brevet.
Donc, sur l’aspect faim dans le monde, je pense que c’est un argument qui n’a strictement aucun intérêt.
Le problème de l’environnement. Sur l’idée que les OGM permettraient d’utiliser moins d’insecticide ou moins d’herbicide, la réalité est que les firmes qui font ces OGM sont les mêmes qui produisent ces insecticides et ces herbicides. Comme l'a dit un président du tribunal à Auch, il y a quelques mois, aux représentants de Monsanto qui nous avait traduits devant les tribunaux: “ Écoutez, je ne comprends pas. Vous dites que c’est pour utiliser moins de pesticides, et en même temps c’est vous qui les produisez. Donc, économiquement, il y a quelque chose qui ne va pas dans votre discours. ” En fait on se rend compte à travers les statistiques de ces dernières années que les OGM ne réduisent pas l’utilisation des pesticides, mais au contraire permettent de les utiliser à n’importe quel moment. Traditionnellement, un herbicide ne peut s’utiliser qu’à un certain stade de développement de la plante sinon on risque de la détruire, et si on dépasse un certain niveau, ça ne fonctionne pas non plus. En fait, les pesticides ont augmenté, en quantité utilisée, dans les principaux pays utilisateurs d’herbicides. Donc là, on voit bien que c’est un discours complètement faux.
L’argument thérapeutique est aussi un argument assez spécieux. Il y a aujourd’hui des utilisations du génie bio-moléculaire pour un certain nombre de médicaments, mais ces médicaments se font tous en milieu confiné et en serres, il n’y a absolument pas besoin de milieu ouvert, c’est-à-dire de faire des cultures en plein champ pour la recherche médicale. Donc de ce côté-là aussi c’est un discours pervers de dire qu’en s’opposant aux cultures OGM en plein champ on empêche les progrès de la médecine.
On pourrait en même temps discuter de la réalité d’une médecine qui soit uniquement liée à la modification génétique ou à une médecine génique. Beaucoup de chercheurs, aujourd’hui, pensent très clairement que c’est aussi une illusion et que c’est donner l’impression qu'on a trouvé le remède miracle, alors que c’est en général fait dans le but d’augmenter les budgets de recherche alloués aux laboratoires. En réalité, si on regarde, il y a relativement peu de débouchés aujourd’hui par rapport à la médecine génique.
Mélanger la médecine génique et les OGM en plein champ, ça c’est du discours de propagande.


Pascale Fourier : Malgrè les arguments falacieux que l'ont vient de voir, je ne vois pas, finalement, quel est l'intérêt pour les firmes qui produisent les OGM. Qu'est-ce qui les motivent ? Parce que, au départ, on pensait qu'elles étaient portées par une espèce de bon sentiment...


José Bové : Je pense que ces entreprises ne sont pas des entreprises philanthropiques puisqu’elles se sont assurées, avant de se lancer dans cette course aux OGM, de sauvegarder leurs intérêts financiers. Donc on peut affirmer de manière très claire que les OGM sont une façon de vouloir augmenter les bénéfices.
Dans le domaine de la production de semences c’est quelque chose qui paraît évident : jusqu’à présent, dans l’histoire de l’humanité - même si les semences s’amélioraient de génération en génération par les échanges avec les voisins ou s’il y avait des banques de semences locales (etc...) pour essayer de faire en sorte que la semence réponde le mieux possibles aux besoins mais aussi au climat et à toutes les conditions possibles de production -, un paysan qui semait puis qui avait récolté son champ gardait une partie de sa récolte pour la ressemer. Donc, ça n’apportait aucun bénéfice.
Mais au début du XXème siècle, aux Etats-Unis, est apparue la volonté d’un certain nombre de semenciers de commencer à vouloir faire du bénéfice et ils se sont rendus compte qu’avec des semences traditionnelles les bénéfices n’existaient pas. Il fallait donc trouver un système qui oblige le paysan à repasser par la firme, pour vendre et gagner de l’argent. Et c’est comme ça que sont nés les premiers hybrides, c’est-à-dire des semences qui, après la première récolte, quand on les ressème l’année suivante, on pour résultat de diminuer la nouvelle récolte de moitié, voire des ¾. Il y a une dégradation du produit si on le ressème. Et c’est ainsi qu’au début du XXème siècle, est né tout le marché du maïs hybride, qui a été en fait la première industrie de la semence – avant, bien sûr, l’invention des OGM - qui permette à la firme productrice d’avoir un retour sur investissement. Puisque donc l’objectif était de faire des bénéfices sur la production et sur la vente de semences.
Donc grâce aux hybrides, et en premier lieu au maïs hybride, on a pu donner l’impression qu’il fallait repasser tous les ans par le semencier. Tout un discours a alors été construit au cours du XXème siècle sur l’hybridation, comme étant la seule façon de pouvoir améliorer de façon conséquente la semence de maïs. Aujourd’hui, on se rend compte que d’autres techniques sont possibles et que par le système de croisement sexué classique on peut aussi améliorer les semences. Mais les semenciers sont arrivés à imposer sur le marché du maïs, à partir des Etats-Unis et ensuite dans le reste du monde, la logique de domination des semenciers.
Voilà donc un premier stade, mais qui ne contrôlait qu’une production. La logique des brevets a permis à ces semenciers de nourrir des espoirs nouveaux en donnant la possibilité, y compris pour des semences qui se reproduisent de manière sexuée normale, d’avoir non plus un contrôle par la dégradation comme avec les hybrides, mais un contrôle juridique. Ainsi, grâce aux OGM et à leurs brevets on peut mettre un contrôle juridique sur le paysan et l’obliger à racheter sa semence. Dès lors on a un retour sur investissement qui est supérieur et qui peut atteindre 50 %, 60 %, 70 %, et là ça devient rentable.

En même temps les semenciers se sont dit que les contrôles juridiques ça allait être compliqué parce que ça les obligerait à faire des procès et qu’il ne serait peut-être pas possible d’attraper tout le monde. C’est comme ça qu’ils en sont arrivés à imaginer non plus un contrôle juridique mais un contrôle chimique à travers la mise en place d’un brevet sur des technologies nouvelles, qu’on a appelé les technologies Terminator et qui stérilisent la plante pour l’empêcher de pouvoir se reproduire l’année suivante. Ca c’est le dernier stade du contrôle de la production par les firmes : le contrôle par la stérilisation chimique de la semence. Et à partir de ce moment là, pour le semencier, c’est quelque chose de formidable, puisque c’est un retour de 100 % sur les investissements de départ et, à travers ça, une possibilité de contrôle de tout le marché des semences de la planète.
On voit très clairement que ces semenciers avaient cet objectif dès le départ, or ils ont été pour la plupart rachetés au milieu des années 80 par des firmes productrices de pesticides. Maintenant ce sont ces grandes firmes qui sont propriétaires des semences de la planète et qui veulent imposer ce système comme ça les gens vont être obligés d’acheter tous les ans les semences et le produit de traitement qui va avec. Et s’ils arrivaient à leur but ultime, c’est-à-dire la stérilisation des semences, ils seraient sûrs de vendre la totalité des semences et d’avoir un retour sur investissement de 100%.
Donc à travers cet exemple des OGM et cette volonté des firmes, on voit bien ce qu’est la logique totalitaire d’un système de contrôle par quelques grandes sociétés transnationales, puisqu’on a moins de dix firmes sur toute la planète qui veulent contrôler le marché des semences.


Pascale Fourier : Peut-on faire un lien entre ce contrôle du marché des semences grâce aux brevets des OGM et les négociations à l’Organisation Mondiale du Commerce concernant la brevetabilité du vivant ?


José Bové : Les deux sont complètement liés. C’est aux Etats-Unis qu’ont été déposés les premiers brevets et où, pour la première fois, il y a eu ce véritable hold-up sur le vivant quand on est passé de la notion de brevetabilité de l’invention (ce qui était classique dans la technologie), à la notion de brevetabilité du gène: dès lors qu’on décryptait un gène et qu’on arrivait à l’isoler, on pouvait prendre un brevet sur ce gène. Cette notion s’est généralisée et est rentrée dans le cadre des règles de l’OMC sur la propriété intellectuelle, ce qu’on appelle dans le jargon, les règles ADPIC ou TRIPS, suivant qu'on est français ou anglo-saxon.
Aujourd’hui il y a une vraie bataille au sein de l’OMC pour faire modifier la règle de la propriété intellectuelle, pour faire retirer le vivant des règles de la propriété intellectuelle. Toute cette bagarre se mène sur la modification de l’article 23.2.B, je crois - autrement dit un article très particulier des règles de l’OMC -, pour faire en sorte que le brevet soit retiré du matériel vivant. Ceci n’a pas eu lieu aux dernières rencontres de l’OMC à Doha: ils ont détourné le débat sur la brevetabilité du vivant, en essayant de faire croire aux gens qu’il y avait une grande avancée en permettant le débat sur les médicaments génériques par rapport aux firmes pharmaceutiques. En réalité on s’aperçoit quelques mois après que l’avancée n’existe quasiment pas et que ça a été une fois de plus un leurre.

Le combat continue donc, mais ce n’est pas simplement un combat au niveau international de l’OMC, c’est aussi un combat très important au niveau européen puisque, pour se mettre en régularité avec cette règle de l’OMC, l’Europe a pris une directive pour essayer de transcrire dans le droit européen cette logique des brevets sur le vivant. Dans beaucoup de pays européen, c’est une bagarre pour empêcher que cette directive européenne puisse être transcrite dans le droit national. Et en France elle ne l'est toujours pas. Au cours de la dernière législature, il y avait eu à ce propos un débat très important qui a été limité par les parlementaires uniquement au niveau des brevets sur les gènes humains. Ce débat va reprendre au niveau français dans les mois à venir, je l’espère, ... puisque de toute façon ce débat sur le fait qu’il faut retranscrire cette directive européenne dans le droit français va reprendre. Et nous voulons étendre la restriction, qui avait été portée par un certain nombre de gens sur le gène humain, aux végétaux et aux animaux.


Pascale Fourier : Y a-t-il des moyens et des lieux de lutte contre la diffusion des OGM ?


José Bové : Il y en a énormément. Je crois qu’il faut d’abord prendre conscience de ces débats scientifiques, que les OGM ne sont pas forcément une solution, que c’est de la propagande à laquelle il faut faire face ... et ce qui est important c’est que c’est un combat qu’il faut aussi mener au quotidien, là où on se trouve.
C’est pour ça que ce sont les paysans qui ont été les premiers à mener le combat contre les firmes transnationales en détruisant des stocks de semences dès janvier 1998 ; qui ont ensuite mené le combat en associant d’autres catégories de citoyens et de consommateurs, en lançant des actions contre les essais en plein champ, .... ce qui a amené un certain nombre de procès, mais ce qui a permis aussi de faire connaître de plus en plus ce combat.
Mais c’est aussi un combat qui peut se mener au quotidien, dans son assiette, face à ceux qui essaient de nous faire passer les OGM à travers la consommation ... et donc tout le combat que chacun doit mener en refusant les produits qui peuvent contenir des OGM de manière dissimulée, et plus simplement en faisant le choix de s’alimenter avec des produits de base que l’on transforme soi-même plutôt que d’acheter des truc tout faits, en kit. Je crois que, là aussi, le fait de faire soi-même sa cuisine, de choisir soi-même ses aliments et de les transformer, c’est aussi un acte militant de lutte contre les OGM. Ce n’est pas simplement le fait de passer par de grandes manifestations: chacun peut faire ça devant son fourneau à la maison.


Pascale Fourier : Visiblement, les Français, et les Européens d’une façon générale, semblent peu preneurs des OGM. Est-ce que les gouvernements européens eux-mêmes marquent quelques distances vis à vis de cela ou rentrent-ils plutôt dans la logique prônée par l’OMC ?


José Bové : Jusqu’à présent, au niveau du débat européen, on pouvait dire qu’il y avait quand même un consensus assez large, y compris au niveau des Etats, pour une certaine prudence. C’est ce qui fait qu’en Europe il y a un moratoire qui existe sur l’utilisation des cultures OGM. Il semblerait que les différentes élections qui viennent de se passer en Europe - que ce soit en France, en Hollande ou au Danemark ... - donnent des ailes aux firmes multinationales comme Monsanto, puisque son directeur a dit, il y a quelques jours, que grâce à ces élections on pouvait espérer un changement de l’attitude des politiques vis à vis des OGM. Donc cela veut dire qu’il faut être encore plus vigilant qu’on ne l’était, et que ce combat sur lequel on a gagné quelques batailles peut à tout moment basculer dans l’autre sens.
Beaucoup de gens nous observent à travers la planète car l’Europe est un des points de résistance les plus forts face aux OGM. Et si l’Europe résiste, je pense que ce sera un point très important pour les autres paysans et les autres habitants de la planète, puisque ce sont d’abord les marchés solvables qui intéressent les grandes multinationales. Or si ces marchés solvables leur restent interdits, cela leur coûte une telle fortune de garder des équipes et de continuer à mettre au point de nouveaux OGM, qu’on arrivera à mettre en péril leurs avantages financiers.
Aujourd’hui, en résistant et en empêchant les OGM de rentrer en Europe, on protège d'une certaine manière en même temps les autres agricultures des pays du Sud.


Pascale Fourier : Que répondre à l’argument de la compétitivité française selon lequel, à partir du moment où on empêcherait des essais en plein champ, ça porterait préjudice à la compétitivité à venir de la France dans ces domaines-là ?


José Bové : Là encore je pense que cet argument relève de la propagande, c’est un peu comme pour les stocks options ou les fonds de pensions : si on n’en a pas encore en France, c’est qu’on est en retard sur les Etats-Unis et que, par rapport à ça, c’est une catastrophe. Je pense au contraire qu’il faut retourner le problème.
Si la France aujourd’hui est un des premiers pays à ne pas être en retard là-dessus ça veut dire qu’on ne va pas vers une voie de garage et qu’on n’est pas entrain de s’enfermer dans quelque chose qui n’a aucun intérêt et qui n’a pas de sens : pourquoi produire avec une technologie dont on ne connaît pas la totalité des fonctionnements (on ne sait quasiment rien du fonctionnement des gènes entre eux)? Pourquoi se lancer dans une course folle et gaspiller un argent public pour une agriculture qui n’en veut pas, pour des consommateurs qui n’en veulent pas, en vue d’avantages sur l’environnement qui n’existent pas ?
C’est quelque chose qui est uniquement du domaine de la propagande, qui est du domaine du cocorico. Je ne pense pas que la France ait tiré un grand honneur à être le troisième pays au monde à bénéficier de la bombe atomique, je ne vois pas en quoi l’esprit français a avancé par rapport à ça. En revanche, si la France, qui a été capable d’être le premier pays à faire la déclaration des droits de l’homme, impulsait au niveau européen un refus de ces technologies qui en fait ne servent absolument pas l’humanité, je pense qu’elle en ressortirait grandie et qu’on en parlerait encore longtemps après.

 

Rappel : Vous pouvez imprimer ce texte. Quel que soit l'usage que vous en ferez, il vous est demandé de citer votre source : Emission Des Sous...et des Hommes du 29 Novembre 2002 sur AligreFM. Merci d'avance.