Une émission proposée et présentée par Pascale Fourier sur ALIGRE FM 93.1 en région parisienne

 

EMISSION DU 30 NOVEMBRE 2004

L'Europe, ou la trahison des élites....

Avec Raoul-Marc Jennar,Chercheur à l'Urfig et à OXFAM.

 


Pascale Fourier : Et notre invité aujourd’hui…


Raoul-Marc Jennar : Raoul Marc Jennar


Pascale Fourier : Pour la deuxième semaine, et il est toujours docteur en sciences politiques, diplômé des universités belge et française et chercheur à l’URFIG et pour Oxfam aussi, la célèbre ONG. Alors là, on va se lancer dans quelque chose de terrible parce que il y a un petit quelque chose qui nous oppose, vous et moi finalement, c’est que, moi, des fois, je me sens vraiment très très, très peu européenne et vous, visiblement, en tous les cas c’est ce que vous dites dans l’introduction de votre livre qui s’appelle « Europe, la trahison des élites » et qui est publié chez Fayard, visiblement, vous vous dites européen; vous pensez que c’est quelque chose de bien. Qu’est-ce que vous pouvez me donner comme raison d’être européenne, de me sentir européenne ?

Raoul-Marc Jennar : Moi je pense qu’il y a un quelque chose d’important qui est commun aux peuples d’Europe qui n’a rien à voir avec la construction européenne, - ce qu’on appelle la "construction européenne", c’est-à-dire le processus politique qui est en cours depuis 1957, depuis le traité de Rome- , et qui relève plutôt d’une vision de société, d’un modèle de société, peut-être même d’une civilisation européenne qui se distingue assez fortement de ce qui se fait Outre-Atlantique comme tout autant fortement sinon davantage encore de ce qui a été tenté dans le modèle soviétique. Et j’ai trouvé ça, moi, dans un travail que j’ai fait sur l’histoire des constitutions en Europe.

C’est en Europe, et nulle part ailleurs dans le monde, qu’au XVIIIème siècle, des gens, de tous Etats, ont formulé deux sortes d’exigences. Tout d’abord, des libertés individuelles : on était sous l’Ancien Régime partout, on était dans un régime despotique qui n’assurait pas les libertés individuelles minimales, donc il y a tout un corpus de libertés que l’on a retrouvé, par exemple, et avec toute la solennité du texte, dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Mais on souvent oublié, trop souvent d’ailleurs, qu’en même temps,.... il suffit de relire (c’est publié) les cahiers de doléances, les fameux cahiers de doléances adressés aux Etats Généraux convoqués par Louis XVI; mais il faut aller aussi en Italie par exemple (l’Italie n’existait pas encore comme telle, mais il y avait des républiques italiennes) ; les Pays-Bas n’existaient pas mais il y a eu un moment une République batave; la Belgique n’existait pas mais il y avait à Liège et en Brabant des mouvements révolutionnaires, en Allemagne aussi-... et qu’est-ce qu’on trouve dans tous les textes dont on va retrouver, par exemple, la trace dans la Constitution de l’An I de la République, de la Constitution de1793 : des droits collectifs. Moi j’ai trouvé dans ces textes, mais je vais le dire dans le français d’aujourd’hui parce que ce n’était pas écrit comme ça, évidemment, mais des attentes pour assurer le logement, des attentes pour qu’il y ait un salaire minimum garanti, encore une fois ce n’était pas formulé comme ça, mais qu’il y ait une sorte d’assurance, de certitude que, au moins, tous ceux qui travaillent toucheraient un minimum convenu; des attentes pour une sorte de pension de retraite, bref, l’évocation de toute une série de droits sociaux, de droits collectifs. Et ça, pour moi, c’est tout aussi important que les droits individuels, mais c’est la traduction d’un modèle de société parce que les droits collectifs, c’est la solidarité. Pour que ces droits puissent être exercés, il faut des mécanismes par lesquels on mutualiste les coûts, c’est ce qu’on appelle aujourd’hui la redistribution.

Alors c’est ça, pour moi, le projet européen, c’est ça, ce qui fait l’essence de l’Europe. C’est que, depuis 200 ans, on s’emploie à construire un modèle de société où on organise la solidarité dans la liberté. Mais c’est un couple indissociable pour les Européens. Pour les Américains, et c’est respectable, c’est leur choix, ils ont privilégié la liberté. C’est la liberté, rien que la liberté, toute la liberté jusqu’à l’absurde. Et on le voit bien dans tous les problèmes que les habitants des Etats-Unis subissent du fait de la liberté de posséder des armes. Mais chaque fois qu’on essaye de limiter ça, on invoque le principe de liberté. Par contre l’expérience soviétique, c’était la solidarité mais dans la contrainte jusqu’à l’aberration, jusqu’à l’horreur. Nous, on a essayé dans un débat qui fut dur parce que ça n’a jamais été octroyé, il a toujours fallu à travers des conquêtes sociales l’obtenir, mais on a essayé de construire un modèle de société où on allie la solidarité dans la liberté, et je dirais que le stade le plus avancé que l’on a connu, c’est dans l’immédiate après-guerre, après la deuxième guerre mondiale quand on a mis en oeuvre le Programme du Conseil National de la Résistance que l’on retrouve intégralement aujourd’hui ou quasiment dans le préambule de la Constitution de la Vème République. Et c’est ça, l’Europe ! Et j’évoque la Constitution française parce que je m’adresse à un public français, mais on retrouve exactement les mêmes droits, par exemple dans l’article 23 de la Constitution belge, dans la Loi Fondamentale allemande, dans la Constitution de l’Espagne redevenue démocratique, dans celle du Portugal, dans celle des Pays-Bas et dans celle de l’Italie. Ce qui fait que, pour moi, l’identité de l’Europe et ce qui vaut la peine de se battre pour que ce soit protégé, c’est ça, c’est la solidarité dans la liberté, mais c’est aussi en fonction de ça que je remets en cause le modèle de construction européenne qu’on nous a quasiment imposé- parce qu’on n’a pas souvent demandé notre avis depuis 1957- et qu’on va encore nous proposer là, à l’occasion de la Constitution européenne qui est soumise à ratification.

 

Pascale Fourier : . Il y a encore, comme d’habitude me diront les auditeurs, un petit quelque chose que je ne comprends pas parce que, finalement, cette Europe qu’on nous a construite, elle s’est faite, vous aviez l’air de le dire vous-même, en dehors de la volonté des peuples, et je pense tout de même que c’est un problème majeur, justement, cette absence, cette spoliation de la voix démocratique qui est peut-être lié au fait qu’il n’y a pas de peuple européen à proprement parler...il n’y a pas de conscience d’être un peuple uni, et d’ailleurs comment pourrait-il y en avoir une ?...


Raoul-Marc Jennar : Je ne suis pas vraiment d’accord avec ce constat. La première partie, oui ! Que la construction européenne se soit faite en dehors des peuples, à l’évidence. Mais je dirais qu’il y a eu, - il faut se remettre dans le contexte des années 40-50-, une espèce de chèque en blanc donné aux politiques pour assurer la paix. Et je ne minimiserais pas cet acquis. Il suffit de parcourir nos livres d’Histoire pour voir que vivre 60 ans sans que la France et la Prusse ou la France et l’Angleterre se fasse la guerre, c’est déjà un exploit. Et je pense qu’on ne doit pas passer ça par pertes et profits, c’est un acquis considérable. Il a sans doute été utilisé par les politiques pour que ce chèque en blanc soit étendu à d’autres matières que celle de ne plus se faire la guerre, et c’est là qu’on commence à être critique à juste titre. Cela dit, on peut dire qu’il n’y a pas de peuple européen, c’est vrai, mais moi je pense qu’il y a quand même, grandissante et variable d’un pays à l’autre, une conscience commune d’appartenir à l’Europe, à un modèle de société, à modèle de civilisation. Je connais beaucoup de gens en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne qui ne voudraient pas vivre dans le modèle de société américain et qui se rendent bien compte de ce que nous avons en commun, nous européens. Il y a ce que nous avons en particularité; là, je dirai que ce n’est pas plus ni moins que ce qui différencie un habitant de Lille d’un habitant de Marseille, un habitant d’Helsinki ou un habitant de Madrid. Mais il y a aussi à côté de ces différences des choses qui nous sont communes. Le problème c’est que, et c’est ça moi le procès je fais à la construction européenne, c’est que l’Europe est devenue ce patrimoine commun qui se renforce parce que il y a des mouvements de jeunes, aujourd’hui de plus en plus on se déplace, de plus en plus on apprend à se connaître, à se découvrir, etc. Ce sentiment d’appartenance commune se renforce, mais d’un autre côté, il est dévoyé pour la construction d’un projet politique qu’on appelle la "construction européenne", -elle s’appelle aujourd’hui l’Union Européenne-, qui ne répond pas à ce que nous avons en commun. Le projet tel qu’il se présente aujourd’hui, où on est allé très loin dans l’intégration commerciale, économique et financière et nulle part dans l’intégration sociale, environnementale, fiscale et politique, c’est un projet néolibéral. En fait, et moi c’est un petit peu le procès d’intention que je fais aux décideurs, c’est de s’être laisser aller à la tentation de revenir sur tous les acquis politiques et sociaux des deux cents dernières années par le haut, par la construction européenne, en se servant de cette noble idée, - parce que je suis convaincu que c’est une idée noble - , de l’union des peuples d’Europe pour construire un système à l’occasion duquel on démantèle les acquis démocratiques et les acquis sociaux.

Pascale Fourier : C’est à dire, finalement, ce qui fondait même l’Europe....

Raoul-Marc Jennar : C’est-à-dire ce qui fondait même l’Europe... Et c’est pour cela que moi je viens de sortir une petite brochure que j’ai intitulé « Quand l’union européenne tue l’Europe » parce que je suis convaincu, et je le démontre, et la constitution sur laquelle on va devoir se prononcer l’an prochain va dans ce sens-là aussi, c’est que cette construction européenne nie les valeurs fondamentales qui font que les peuples d’Europe sentent qu’ils ont quelque chose en commun.

Pascale Fourier : Il y a un petit truc encore une fois que je ne comprends pas trop bien parce que, finalement, si on prend vos arguments, on pourrait se dire: "Oui, il faut que je sois européenne", et du coup on se retrouve dans le même camp que soit, justement, des libéraux, ou des socio-libéraux parce que Strauss-Kahn doit se dire aussi très européen. D’ailleurs, il a un site qui prône cette idée-là, avec Pascal Lamy, www.gauche-en-europe.org: c’est assez sidérant cela, défendre l’Europe, et il y a Pascal Lamy !

Raoul-Marc Jennar : Oui, oui. Et il y a ceux qui défendent le nationalisme et il y a Le Pen et ses acolytes en Autriche et ailleurs. Moi, je ne veux pas me laisser enfermer dans cette alternative. Il y a de la place dans le débat politique et pas seulement en France. Et je peux en parler. Je reviens là, il y a quelques semaines, du Forum Social Européen qui se tenait à Londres où l’Europe a quand même été au centre des débats quoiqu’en aient dit certains journalistes. Il y a une place pour ceux qui veulent une construction européenne conforme aux valeurs de l’Europe et qui considèrent que la solution, la réponse aux critiques qu’on est en droit de formuler sur l’Europe telle qu’elle nous est construite aujourd’hui, ce n’est ni le repli nationaliste, ni la fuite en avant néolibérale. Alors que des gens qui sont des complices du néolibéralisme osent encore se dire de gauche, c’est qu’ils misent sur la complexité des dossiers, la complexité des matières, la complexité du processus de construction européenne; en brouillant les cartes, ils créent des illusions. Mais moi, j’ai beaucoup de mal à situer à gauche un Pascal Lamy et un Strauss-Kahn qui sont, dans leurs actes, je parle de leurs actes, je ne leur parle pas de leurs paroles, mais dans leurs actes, dans ce qu’ils ont fait quand l’un était ministre, dans ce qu’ils ont fait pendant cinq ans comme commissaire européen.... Qu’est-ce qu’ils ont proposé, pourquoi se sont-ils battus ? Pour des formes avancées de néolibéralisme c’est-à-dire pour des Etats vers le modèle américain, et pas consolider ce modèle européen qui doit allier la solidarité dans la liberté.

Pascale Fourier : Ecoutez, en tous les cas, vous m’avez convaincue ! D'accord, je suis pour l’Europe ! L’embêtant, c’est que, actuellement, ça ne brille pas par son aspect absolument démocratique. Alors comment ça serait possible d’avoir une Europe qui répondrait aux exigences que vous définissiez, c’est-à-dire notamment d’un vrai projet social, la fameuse "Europe sociale" dont ils nous rebattent les oreilles, et en même temps qui soit démocratique ?

Raoul-Marc Jennar : Il faudrait la volonté politique parce que je crois que tout ça, c’était tout à fait possible pourvu qu’il y ait eu la volonté politique. On aurait pu très bien, au fur et à mesure qu’on avançait dans l’intégration commerciale économique et financière, avancer dans l’intégration politique. C’était évidemment le problème que les Etats concèdent aux institutions européennes une partie de leurs prérogatives... Mais c’est assez étonnant de voir qu’ils ont accepté d’abandonner d’avoir leur propre monnaie, ce qui est quand même une identification forte d’une nation, d’un Etat, mais qu’ils n’ont pas accepté de donner au Parlement européen, par exemple, le pouvoir de contrôler la Commission ou de contrôler le Conseil des ministres européens. Moi, je suis frappé d’un phénomène que je qualifierais, que j’appellerais le déclin de l’esprit démocratique. Et je pense que ce n’est pas nécessairement lié à la construction européenne; je pense que c’est un phénomène beaucoup plus général, j’ai envie de dire global, qui doit trouver beaucoup d’explications, qu’il n’y en a pas une seule. Mais il semble que les générations de l’après deuxième guerre mondiale se soient comportées comme si tout ce qui avait été acquis, à la fois sur le démocratique et social, était acquis pour toujours, oubliant que ce qui avait été acquis était le résultat de luttes qu’il avait fallu arracher. Et donc ceux qui ont dû lâcher, c’est faire comme s'ils étaient satisfaits d’avoir dû abandonner des prérogatives, comme si les classes possédantes et exploitantes, j’utilise peut-être des expressions d’un autre temps mais elles sont toujours là même si on les appelle autrement, n’avaient qu’une envie, c’est de reprendre ce qu’ils ont dû concéder quand les rapports de forces leur étaient désagréables. Et alors on a assisté à une espèce de désertion, je n’hésite pas à utiliser le mot, d’abandon de poste de la part des citoyennes et des citoyens qui ont cessé d’être vigilants. Et la construction européenne a pu se faire dans ce contexte-là où l’exigence d’avoir des institutions démocratiques c’est-à-dire un exécutif qui est soumis au contrôle d’un législatif, et à un vrai contrôle, ne s’est pas manifesté. Il n’y a pas eu de pression populaire pour que, dès le départ, les institutions européennes soient frappées du sceau de la démocratie. Ce n’est qu’en 79 que le parlement européen est élu au suffrage universel. Et entre 1957 et 1979, on s’est parfaitement contenté d’une assemblée qui n’avait aucun pouvoir sauf celui de donner des avis, c’est-à-dire des voeux pieux. Et encore depuis 79, le Parlement européen tel qu’il existe est loin d’être un vrai parlement et la Constitution qu’on nous propose ne va pas améliorer sensiblement les choses.

Elle va les améliorer au moins sur un point : c'est que le Parlement européen, pour la première fois, va pouvoir voter le budget; mais il ne pourra pas voter les recettes, toujours pas; il va pouvoir faire les lois pourvu que, dans un mécanisme complexe qu’on appelle la "codécision", - et ce sera seulement sur 80 matières- , pourvu que la Commission soit d’accord avec les textes du Parlement européen. Mais le Parlement européen ne pourra toujours pas proposer ses propres textes et en matière de contrôle politique sur l’exécutif, il n’aura pas le pouvoir de contrôler le contenu des politiques; il pourra contrôler, ce qu’il fait déjà aujourd’hui, si la Commission européenne, le Conseil des ministres respectent les traités; il pourra dire à l’entrée en vigueur d’une Commission: "Je l’accepte ou pas", ce à quoi on vient d’assister. Mais sur les choix politiques de la Commission pendant les cinq ans de la législature, le Parlement européen ne pourra pas se prononcer. Il y a un exemple spectaculaire qu’on a vu au mois d’avril dernier, c’était l’ancien Parlement avant les élections européennes qui a adopté un texte demandant à la Commission de cesser de pousser à la privatisation de la distribution d’eau à la fois en Europe et dans les négociations commerciales internationales vis-à-vis du reste du monde. Eh bien là, c’est un exercice de contrôle, il y a eu une majorité pour voter ce texte, mais ça n’a pas d’autre effet qu’un voeu pieux parce que le Parlement européen n’a pas un pouvoir de contrôle. Donc on est en face de ce que les spécialistes appellent un "déficit démocratique" mais qui est béant, qui est énorme, et que la Constitution qu’on nous propose ne va améliorer qu’à la marge, pas d’une manière significative. Il y a donc un gros travail à faire, et je crois que le rejet de la Constitution qu’on nous propose c’est le signal le plus fort que les citoyennes et les citoyens pourraient exprimer, pourraient utiliser pour exprimer leur mécontentement. Le 13 juin dernier, on avait les élections européennes, il y avait 350 millions d’électeurs inscrits, 200 millions ont décidé de ne pas voter, c’est-à-dire 60 %. Aujourd’hui le Parlement européen ne représente que 40 % des inscrits! C’était une façon d’exprimer son mécontentement. Et les gens ne sont pas stupides, ils se rendent bien compte que ces élections ne leur permettaient pas de dire : « Ok, j’ai apprécié ce que la Commission européenne a fait » ou bien « je suis pas content du tout ». Elle ne leur permettait pas de dire : « Le Conseil des ministres prend des décisions avec lesquelles je ne suis pas d’accord ». Parce qu’aujourd’hui, et c’est ça ce qui me semble le plus dramatique dans le déficit démocratique européen, c’est que les deux instances qui décident le plus qui sont les plus importantes, la Commission européenne et le Conseil des ministres européen, comme tels, comme collèges, eh bien, les citoyens n’ont pas le pouvoir de dire ce qu’ils en pensent. On n'a aucune capacité de dire : « Ok c’est bien » ou « Je ne suis pas du tout content et je veux que vous retourniez à vos chèresétudes ». Ce sont des exécutifs qui ne sont pas soumis à la sanction électorale. Et cela, la Constitution qu’on nous propose ne change rien, rien du tout à cet aspect des choses. Et donc, je crois que l’acte le plus important aujourd’hui qui est devant nous, et j’ai la faiblesse de penser que ce choix sur la Constitution européenne, c’est peut-être le choix le plus important qu’on ait eu à faire depuis 1945. Eh bien, on a l’occasion de dire ce n’est pas de cette Europe-là que nous voulons. Nous voulons d’une Europe démocratique. Nous voulons une Europe sociale dans la liberté. Mais ce n’est pas ce que cette constitution nous propose et donc, si on en est convaincu, il faut non seulement le dire, mais il faut aller le dire le jour du référendum; il ne faut pas rester chez soi et il faut voter « non » ! Bon !


Pascale Fourier : Et donc, c’était des Sous et des hommes, en compagnie de Raoul Marc Jennar. Alors, je ne peux que vous conseiller la lecture du livre qu’il a publié chez Fayard qui s’appelle : « Europe, la trahison des élites ». C’est plein de verve comme il est capable d’en avoir autour de cette table! Je vous signale aussi son site bourré de documents absolument documentés, superbes : www.urfig.org. Et je vous prapplelle que vous pouvez aussi entendre sur le site www.des-sous-et-des-hommes .org deux émissions que nous avions faites précédemment avec Raoul-Marc Jennar, l'une sur l'l’AGCS, et l'autre sur "l' après Cancun"... A la semaine prochaine!


 


 

 


 

Rappel : Vous pouvez imprimer ce texte. Quel que soit l'usage que vous en ferez, il vous est demandé de citer votre source : Emission Des Sous...et des Hommes du 30 Novembre 2004 sur AligreFM. Merci d'avance.